Les enfants de BABEL [littérature jeunesse]
Ce roman traduit de l'espagnol est destiné aux pré-adolescents. Je l'ai dévoré.
On pénètre dans une tour de la banlieue pauvre de Séville. Chaque étage a ses secrets, on rencontre différents personnages, chacun avec son histoire, beaucoup vont se croiser.
La tour se trouve à ALFARACHE, proche de Séville, mais surtout près des bidonvilles. Construite durant les années 1970, je l'imagine sale mais vivante, toujours dressée.
Angel MARTINEZ est professeur de philosophie. Un de ses élèves, Nor, résident de la tour, disparait un jour en lui laissant une lettre. Il lui indique qu'il est parti dans le sud à la rencontre de son frère.
Angel découvre alors que bon nombre d'enfants entrent illégalement dans le pays, bravant ainsi les dangers.
Grace à Berta, qui s'est introduite chez Stefano durant son absence pour récupérer un objet lui appartenant, Angel apprend que Rachid et El Chanca en plus de petits trafics commetent des faits bien plus graves.
Parallèlement il incite, malgré lui, Lucia, la maman de Berta à lire de la poésie.
L'immersion d'Angel dans la tour aura permis au professeur de réaliser
le paradoxe entre son métier d'enseignant, les réflexions collectives
qu'il tend à mener avec ses élèves et leur réalité, leur quotidien fait
de "misère ancestrale" et de vulgarité.
La lecture, les livres sont omniprésents dans ce roman. Professeur de philosophie, Angel prête des livres de la bibliothèque. Lorsqu'il rencontre Gil AMADOR, habitant âgé de la tour très soucieux de l'avenir de Nor, il écoute attentivement ce dernier lui raconter l'origine d'un livre précieux.
De la romance entre les jeunes, aux réalités inhérentes à une tour dans la cité, aux problèmes de traversées de clandestins, ce livre est un roman de l'espoir, du renouveau, de la deuxième chance.
Il se lit d'une traite.
Quelques extraits:
- "Depuis l'état de pauvreté on pouvait néanmoins progresser avec dignité" p.55
- "Pourquoi faire un cloaque de l'endroit où l'on vit?" p.62
- "Un ingénu qui croyait que le monde était fait à la mesure de ce que disaient les livres" p.161
Les Enfants de Babel
Eliacer Cansino
traduit de l'espagnol par Sophie Hofnung
L'École des Loisirs– collection Medium – 2013
Un livre bien touchant et percutant on dirait. C'est super ce genre de lecture pour les pré-adolescents, ça leur permet de se confronter aux différences tout en gardant espoir.
RépondreSupprimerMerci pour le conseil , il devrait bien convenir à ma fille !
RépondreSupprimerJe vois que pendant mon absence , tu as changé l'aspect du blog , c'est très sympa , j'aime beaucoup !