Tout ce que j'aimais [roman]


J’ai découvert Siri HUSTVEDT avec Un été sans leshommes. Juliette m’a conseillé de lire Tout ce que j’aimais du même auteur. 


J’ai mis le temps mais c’est chose faite. Je ne le regrette pas. Mon billet ne sera jamais à la hauteur de ce roman. Une très belle lecture, un livre qui marque, qui reste.


Dès le départ nous sommes plongés dans un bouillonnement culturel et artistique. Nous sommes à New York dans les années 70, Léo, professeur d’histoire de l’art achète une toile de Bill, peintre et se lit d’amitié avec lui. Sa femme, Erika, est elle aussi admirative du travail de Bill. Ce dernier a peint toute une série autour d’une femme, Violet. 
Lucille, la femme de Bill fait lire certains de ses poèmes à Léo. Beaucoup plus discrète, plus effacée que son mari elle parait fragile aux yeux du couple.
 

Léo passe énormément de temps dans l’atelier de Bill.  Les couples deviennent amis et parents, Lucille accouche de Mark et Erika met au monde Matthew.

Le « je » de Léo devient nous, un livre rempli de bouleversements, d’interactions humaines qui offre aussi une réflexion sur l’art.

Léo écrit régulièrement des essais concernant les travaux de Bill. Ce dernier n’est pas intéressé par l’argent, il s’en détache complètement. Bill décrit la vie à travers ses tableaux.


J’avais eu des difficultés à décrypter les passages peu vulgarisés en psychologie et en psychiatrie dans Un été sans les hommes. Dans ce roman ces influences sont omniprésentes mais accessibles aux lecteurs.

Dan est malade, c’est le frère de Bill, il souffre de schizophrénie. Violet rédige une thèse sur l’hystérie, ses formes, ses démonstrations féminine. Elle se passionne pour Augustine, une patiente du professeur Charcot. Sa thèse soutenue elle choisit de continuer ses recherches sur les troubles alimentaires, leurs causes, leurs manifestations. 
 

Tous les personnages de ce roman, leurs vies, leurs choix  amènent à penser que l’auteur considère que la folie est abstraite, que chacun d’entre nous  a besoin, à un moment donné de décompresser, et ce à tout âge. Plusieurs psychologues interviennent dans le roman pour accompagner les personnages à travers une étape difficile.

Les deux familles se rapprochent, sont liées, les enfants sont amis. Tout va s’écrouler, il n’y aura plus d’essentiel pour Léo et Erika qui vont essayer de se sauver. Ils pourront compter sur le soutien sans faille de Bill et Violet, et oui Lucille s’efface de plus en plus au cours du roman, elle disparait en tant que femme et apparait comme démissionnaire dans son rôle de mère.



Des malheurs arrivent, on tremble, on vibre. La deuxième partie du roman nous fait voyager comme dans une enquête policière, je n’en dirai pas plus afin de ne pas dévoiler l’intrigue du livre. 

Nous suivons ces deux familles sur une vingtaine d’années. Il est très difficile de parler de ce livre sans en dévoiler les secrets. C’est extrêmement bien écrit. Le style est parfait, la retranscription des émotions est si réelle qu’on se demande s'il ne s'agit que de fiction romanesque. 

Ce roman résume des vies. Magnifique, merveilleux, à lire de toute urgence.


Tout ce que j'aimais
Siri HUSTVEDT
Collection Babel 
ISBN 978-2-330-02646-2 


Vous aimez le blog? Retrouvez nous sur Facebook ou Twitter.



Commentaires

  1. C'est amusant récemment on m'a aussi parlé de ce livre, on me l'a chaudement recommandé, c'est ptet un signe pour que je le lise ! :)

    RépondreSupprimer
  2. tu m'as donné très envie
    j'ai lu un livre de cet auteur mais impossible de retrouver le titre ce soir
    bises

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu me diras j'aimerais continuer de découvrir sa bibliographie.

      Supprimer
  3. Ce n'est pas trop mon style de lecture. En plus j'ai vu dans ton article sur Un été sans les hommes que Siri HUSTVEDT était la femme de Paul Auster dont je ne suis pas fan du tout :/
    Néanmoins, tu en fais un bon résumé qui me donnerait "presque" envie de le lire ;-)

    RépondreSupprimer
  4. Tu m'as donné envie de le lire, il a l'air très riche.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui qui aborde différents thèmes mais qui met la famille, l'amitié au centre :)

      Supprimer

Enregistrer un commentaire

Vos petits mots font plaisir à lire!

Articles les plus consultés